Le
Dossier spécial "résistances en Autriche, la lutte continue"
du site internet "RésistanceS", vous propose |
Louis Michel,
mais aussi les autres
Petit inventaire
des autres voix des résistances belges à larrivée de Haider
et de ses loups bleus au pouvoir. Rencontre avec des
avis différents. En
février 2000, des milliers de voix se sont élevées pour protester
contre l'arrivée du FPÖ au pouvoir. Certaines se sont faites plus
entendre que d'autres. Louis Michel, notre ministre des Affaires étrangères,
est devenu la " star number one " du combat. D'autres,
plus petits, moins connus et plus pauvres en moyen de communication
n'ont pas toujours eu l'occasion d'être écoutés dans cette extraordinaire
fanfare antifasciste. C'est pourquoi, RésistanceS publie ici leurs
avis, opinions et idées sur l'Autriche, Haider et ses loups bleus.
Ces textes n'engagent que leur auteur et en aucune manière, nexpriment
nécessairement la ligne éditoriale de RésistanceS, qui reste un pôle
libre et autonome de toute organisation politique.
Notre pays est à la pointe du combat
contre le gouvernement actuellement au pouvoir à Vienne. Bien avant
sa formation, des organisations antifascistes comme la Coordination
antifasciste de Belgique-Antifascistische coordinatie van België (CAF-AFC,
voir son site : www.caf-afc.org) - s'étaient déjà mobilisées.
Elles sont à l'initiative de la première manifestation organisée à
Bruxelles, le 7 décembre 1999, contre le führer du FPÖ, Jörg
Haider. Depuis lors, les antifascistes de base ont été rejoints par
des dizaines d'associations et l'ensemble de la classe politique.
Afin de faire connaître l'avis du plus grand nombre, nous avons sélectionné
pour vous, quelques réactions de mouvements qui n'ont pas toujours
été citées dans la grande presse. La liste n'est bien entendu pas
exhaustive.
> La Ligue des Droits de lEnfant
L'Autriche va se doter d'un nouveau gouvernement. Malgré les mises
en garde de ses propres associations démocratiques et de défense des
droits de l'Homme et, malgré les appels à la raison de ses partenaires
européens, elle choisira probablement de tourner le dos à la démocratie.
En permettant au Freiheitlicht partei Österreich (FPÖ) d'entrer au
gouvernement, la nouvelle coalition fera la part belle au nationalisme
le plus dur, à la xénophobie et au racisme. Plus que jamais, il fera
mauvais d'être étranger en Autriche.
Aussi, nous appelons tous les démocrates européens : parents, enseignants,
éducateurs et responsables de mouvements de jeunesse à éviter à nos
enfants tout contact avec un régime qui professe la peur et la haine
de l'étranger et donc, à ne plus se rendre en Autriche en compagnie
d'enfants, tant qu'un parti d'extrême droite sera au gouvernement.
Une démarche contraire ne pourrait que leur donner l'impression, qu'un
régime qui professe des idées xénophobes peut être fréquentable, voire
encore, qu'il mérite d'être soutenu moralement. Ce serait incompatible
avec l'idéal éducatif que nous nous devons de donner à nos enfants
(
). Il serait erroné de considérer le phénomène autrichien comme
marginal, voire anecdotique. Le FPÖ n'est pas tout seul : ses partis
frères sont chez nous et sèment les mêmes graines d'intolérance et
de haine. Il nous faut les empêcher de pousser. L'éducation est l'arme
suprême ! Nous devons former, aujourd'hui, les démocrates qui défendront
demain les valeurs fondamentales et universelles de notre société.
(Communiqué de presse du 3 février).
> La Fédération des Associations
Gays et Lesbiennes (FAGEL)
Dans le cadre de la lutte contre l'arrivée de l'extrême droite au
pouvoir en Autriche, la FAGEL soutient toutes les initiatives qui
seront prises par ses associations. A l'heure où nous écrivons ces
lignes, il est établi que l'extrême droite va contrôler des postes
ministériels importants. En effet, les néo-nazis seront en position
idéale pour imposer les lignes les plus dures de leur programme par
un contrôle subtil des médias, le conditionnement de l'opinion publique,
l'endoctrinement des générations montantes.
Une fois de plus, ce seront d'abord les minorités qui se trouveront
dans la ligne de mire d'un régime fascisant. Sous le couvert d'un
renouveau politique, l'Histoire se répète. Le doute n'a pas de place
dans leur discours : la chasse est ouverte : halte à l'immigration,
à la libéralisation des murs, anéantissement de la presse d'opinion,
etc.
Les homosexuel(le)s figurent parmi les victimes privilégiées des régimes
totalitaires : le nazisme, le fascisme, le stalinisme, l'intégrisme
religieux, etc. Or, depuis le début des négociations entre le parti
conservateur démocrate chrétien et le parti de la liberté, il ressort
de nos contacts avec le monde associatif gay autrichien qu'il sera
soumis rapidement à un nombre important de mesures homophobes.
Nous soutenons plus que jamais les gays et lesbiennes autrichiens
dans cette nouvelle épreuve. Nous attendons des autorités fédérales
et fédérées qu'elles restent intransigeantes envers toutes les institutions
autrichiennes. Nous attendons des autorités fédérales et fédérées
qu'elles restent le fer de lance de la résistance démocratique internationale.
Nous attendons des autorités fédérales et fédérées qu'elles redoublent
de vigilance afin qu'il ne soit pas porté atteinte, dans l'indifférence
générale, aux droits et libertés fondamentaux des minorités, notamment
des homosexuel(le)s.
Nous en appelons aussi au sens civique de nos concitoyens pour qu'ils
boycottent le marché autrichien. Concrètement, nous invitons les lesbiennes
et gays à adresser une lettre de protestation en forme de triangle
rose (signe distinctif réservé aux homosexuel(le)s par le régime hitlérien)
à son Excellence Monsieur l'Ambassadeur d'Autriche, place du Champ
de Mars, 5 à 1050 Bruxelles.
(Communiqué de presse du 2 février).
> Appel de Flamands contre
l'extrême droite
A linitiative de la Coordination antifasciste de Belgique
Antifascistische coordinatie van België (CAF-AFC) et du Collectif
du 8 mai (regroupant des organisations antifascistes et démocratiques
anversoises), plusieurs personnalités flamandes ont lancé un appel
à participer à la manifestation " Autriche brune, non merci ! "
de la Coordination et Mobilisation Belgique-Autriche (COMBA) du dimanche
20 février.
Pour ces antifascistes néerlandophones, le combat contre le gouvernement
autrichien - et contre lextrême droite en Belgique ou ailleurs
- nest pas le combat dune communauté linguistique particulière.
Cest laffaire de tous les démocrates : belges, wallons,
flamands, bruxellois, ressortissants étrangers, belges dorigine
immigrée, juifs, arabes, jeunes, adultes, vieux, etc. Le FPÖ, le Vlaams
Blok, le Front national, etc. représentent des dangers pour nos libertés
et nos droits.
Parmi les signataires de cet appel : Mon Detrez (auteur et
professeur à la RUG), Albert Martens (auteur et professeur à la KUL),
Chris Cuppens (acteur), Filip De Bodt (Leef/Uilenkot), Johan Byttebier
(Agalev), Remco Devroede (musicien, ex-Ajokar), Hugo Gijsels (auteur
antifasciste), Eric Goeman (responsable de Democratie 2000), Patje
Coeman (Agalev), Eric Vlaminck (auteur et poète), Frank Stappaerts
(Humanistisch Verbond), Hilde Gielen (SAP), Marc Vandepitte (professeur),
Jos Vandervelpen (avocat et auteur antifasciste), Ed Steffens (AFF/8
Mei Collectief) et Jos Geudens (Hand in Hand Deurne). La Federatie
van Marokaanse verenigingen et les Brugse jongeren tegen racisme ont
également signé cet appel.
(Communiqué de presse du 17 février).
> Appel des Chrétiens de Belgique
En tant que représentant de plusieurs mouvements chrétiens nous tenons
à joindre nos voix à toutes celles qui se font entendre au sujet de
la situation actuelle en Autriche. Les idéologies véhiculées par Jörg
Haider et son parti vont à lencontre de lesprit de lévangile
et de toute pensée humaniste. Elles doivent être fermement combattues
et dénoncées bien avant quelles soient relayées par des associations
ou partis politiques, que ceux-ci soient au pouvoir ou dans lopposition.
Lhistoire, même la plus récente, nous a montré que le silence
des Eglises a été assourdissant à plusieurs reprises, ce qui na
fait quéloigner plus encore de la communauté ecclésiale les
chrétiens et chrétiennes militant pour la justice et la paix dans
le monde. La complicité de certains membres du clergé dans les massacres
au Rwanda, le silence de léglise orthodoxe serbe pendant les
exactions au Kosovo ainsi que le silence de léglise orthodoxe
russe durant la guerre en Tchétchénie ne sont que les exemples les
plus récents de la nocivité de ces silences.
Cette même histoire nous apprend aussi que le silence dit " dexpectative "
devient un silence complice lorsque les idéologies extrêmes sont au
pouvoir. A ce moment-là, il est trop tard, car le pouvoir a mis en
place lappareil répressif qui empêche physiquement toute opposition.
Cest pourquoi largument avancé par le cardinal autrichien
Schrönborm, qui affirme que " chaque gouvernement a le droit
dêtre jugé selon ses actes ", est pour le moins hypocrite
et ne nous satisfait aucunement.
Nous dénonçons la position " mitigée ", par un
souci nuisible dunité, de léglise catholique autrichienne,
nous noublions pas quelle compte parmi les membres de
son clergé, des représentants éminents du parti de Haider , dont
lévêque Kurt Krenn (de Sankt Pölten) qui milite depuis plusieurs
années au FPÖ et a poussé le " mauvais goût "
jusquà bénir le local officiel de celui-ci.
Nous chrétiens et chrétiennes de Belgique, nous interpellons nos églises
pour leur demander de prendre position par rapport à toutes les formes
dexpression politique de totalitarisme.
Nous nous engageons à multiplier les démarches et les contacts avec
nos associations partenaires autrichiennes, ainsi quavec les
instances cuméniques, afin de les soutenir dans leurs initiatives
de résistance, pour marquer notre solidarité et le souci que nous
avons comme eux de lavenir, non seulement de leur pays mais
aussi, de la Communauté européenne des 15 et même du monde entier.
Carla Goffi (Mouvement chrétien pour
la paix) et Denise Peeters (Forum cuménique des Femmes chrétiennes
européennes-branche belge)
Les premiers signataires
de cet appel (à la date du 12 février 2000) sont : Yolande
Bettencourt (communauté de base Passages), Christian De Reuck, Antoine
Heze, Bernard Van Meenen (Bibliste et aumônier national de Vie Féminine),
Suzanne Baptist (Passage, Justice et Paix, CIL et Commission des femmes
en Eglise), François Gobbe (Kaïros Europe/Wallonie-Bruxelles), Jacques
Loute (médecin), Denise Devos (juriste), Anne-Marie Neyzen, Gisèle
Vandercamen, Nicole Roose et Suzanne Deby (du Réseau résistances).
(Tract distribué lors de la manifestation
nationale du 20 février).
> LUnité
Depuis que les conservateurs autrichiens ont décidé de sceller une
coalition avec le parti d'extrême droite, le parti de la Liberté de
Haider, une véritable avalanche de protestations a dévalé sur ce pays
alpin. En Belgique, des centaines d'étudiants (à l'Université flamande
de Bruxelles), voire des milliers comme à Liège, sont descendus dans
la rue. En Autriche ce sont les cheminots et leurs syndicats qui ont
mis le feu aux poudres. Les étudiants et de nombreux autres jeunes
ont pris le relais dans les rues de Vienne et dautres villes
(
). En effet l'unité des étudiants et des travailleurs pour
une grève nationale est l'alliance capable de porter un coup mortel
au gouvernement bleu et noir.
Contrairement à une idée largement répandue, la question de l'immigration
vient seulement en quatrième place dans le choix pour le parti de
Haider. Son parti a surtout marqué des points avec son discours de
démagogie sociale. L'augmentation du stress, les propositions d'allocations
majorées pour les jeunes mères et d'un meilleur accueil des enfants
dans les crèches ont attiré plus d'une personne. Mais la montée de
l'extrême droite est aussi le résultat direct des politiques de coalition
avec les conservateurs menées par les dirigeants du parti socialiste
depuis 13 ans. La politique permanente d'assainissement a préparé
la voie du succès de Haider. Sa démagogie populiste a rempli un vide.
La campagne du Parti socialiste, par contre, se concentrait sur le
fait que l'Autriche était devenu le septième pays le plus riche de
l'OCDE, réalité qui a échappé à une partie importante de la population.
L'axe de la propagande du Parti socialiste tentait de convaincre la
population que les Autrichiens n'avaient jamais aussi bien vécu. Le
parti de Haider, par contre, prétendait le contraire en affirmant
que "quelque chose allait mal" en Autriche. C'est comme
cela que Haider réussit à gagner le vote de 40 % des ouvriers et de
la majorité des classes moyennes pauvres. Tout comme en Belgique,
le vote pour l'extrême droite est un vote de protestation. Dans les
deux pays, le succès électoral ne rime pas avec une affiliation massive
à ces partis. Le Parti socialiste peut toujours compter sur 400.000
membres, dix fois plus que le FPÖ. Dans ce sens, il n'est donc pas
possible de comparer les partis d'extrême droite d'aujourd'hui avec
les nazis de Hitler des années 30. Hitler avait à sa disposition un
parti de masse, condition sine qua non pour pouvoir asseoir sa dictature
fasciste.
Plus important que les comparaisons avec les nazis des années 30,
c'est l'étude du programme du FPÖ. La nouvelle coalition bleu-noire
veut privatiser les chemins de fer, réduire les pensions, introduire
un minerval dans les universités, réduire les cotisations patronales
à la sécurité sociale, etc
Ceci constitue en fait le programme
libéral des Conservateurs. Le FPÖ a d'ailleurs accepté tous les points
du programme de son allié bleu pour donner des preuves de sa "respectabilité".
Les partis conservateurs classiques en Autriche et en Belgique voient
leurs positions menacées par la progression des partis d'extrême droite.
C'est à la lumière de cet élément qu'il faut comprendre leur indignation.
Nous ne devons rien attendre de ces personnages. Ils tentent de diaboliser
Haider essentiellement sous l'angle de la morale, mais se taisent
sur la question de son programme. C'est là que ces partis se ressemblent.
Ils proposent les mêmes recettes néolibérales de privatisation, de
réductions des effectifs, de flexibilité et de dérégulation. Nous
rejetons le boycott économique de l'Autriche, idée avancée par le
Ministre Michel. Cette mesure n'a d'ailleurs pas le soutien de l'opposition
à Haider en Autriche.
La rupture en dernière minute des négociations pour une coalition
entre les conservateurs et les socialistes est le résultat de l'opposition
de la base syndicale qui ne voulait plus entériner leur politique.
La pression d'en bas reflète une radicalisation dans le mouvement
ouvrier. A terme, cela pourrait aboutir à un virage à gauche au sein
du SPÖ.
Récemment, l'extrême droite est entrée dans le gouvernement italien
avec Fini et son parti MSI, rebaptisé l'Allianza Nazionale. Très rapidement
une manifestation de 500.000 personnes s'est opposée dans les rues
à cette coalition. Quand ce gouvernement dirigé par Berlusconi, le
magnat des médias, a tenté de s'attaquer aux pensions, la déferlante
de protestations a fait chuter son gouvernement. On ne peut exclure
un scénario similaire en Autriche. En particulier avec la montée au
créneau des syndicats ouvriers en Autriche.
Les communiqués hypocrites de notre gouvernement et de l'Europe ne
nous avancent pas. L'hystérie gauchiste annonçant l'arrivée au pouvoir
du fascisme non plus. Nous devons manifester massivement, en soutien
aux étudiants et aux travailleurs contre ce gouvernement ultralibéral.
La seule façon de barrer la route à l'extrême droite est de lutter
pour que le mouvement ouvrier mette en application un programme véritablement
socialiste, de changement radical de la société. Ceci en Autriche
aussi bien que partout dans le monde. Aussi longtemps que le capitalisme
survivra, l'extrême droite pourra relever la tête. Il faut donc saper
le terreau social du racisme, de l'inégalité et de l'exclusion, en
rompant avec ce système.
(Tract distribué lors de la manifestation
nationale bruxelloise du 20 février, par l'Unité, un groupe de militants
marxistes actifs à l'intérieur des deux grands partis et syndicats
socialistes).
> Alternative Libertaire
La focalisation actuelle sur lAutriche est plus que périlleuse
car elle occulte des faits qui sont de nature très inquiétante :
les trois jours de pogrom anti-Marocains à El Ejido en Espagne
doit-on rappeler que ce pays fait partie de lUnion ?
ainsi que les sinistres camps de filtration que larmée russe
organise en Tchétchénie avec leur cortège de tortures, de viols, doppression.
Poutine nous semble autrement plus dangereux que Haider. Indignations
sélectives ?
(Echo publié en marge dun long
dossier critique à légard des campagnes anti-Haider, n° de mars
2000, page 22).
> Coordination nationale d'Actions
pour
la Paix et la Démocratie (CNAPD)
Depuis des années, des citoyens, des politiques, le monde associatif,
pensaient pouvoir conjurer la montée de lextrême droite par
le débat, la dénonciation, un combat quotidien contre la contamination
de la démocratie par la haine, la discrimination raciale et lexclusion.
Le réveil est rude. Le mur du " Plus jamais ça " est tombé.
Ici et maintenant, dans une Europe qui se voulait plus sociale et
solidaire, larrogance et le mépris des droits ont pris le pouvoir.
La participation dun parti dextrême droite au gouvernement
autrichien représente une alerte très sérieuse dans le processus de
construction dune Europe politique démocratique.
La réaction solidaire des gouvernements de lUnion illustre leur
crainte de voir se banaliser laccès aux fonctions exécutives
et législatives de groupes politiques opposés aux fondements mêmes
de la démocratie. La position du gouvernement belge, les initiatives
qui furent lancées, lisolement du FPÖ, de son leader, de ses
ministres, prouvent la solidité de notre ancrage démocratique.
Mais la lutte sera longue. Lhistoire a prouvé que si discours
et manifestations sont nécessaires pour éviter la banalisation de
lextrême droite , ils ne suffisent pas pour combattre ceux dont
lobjectif est de mettre à mal les libertés. Cest dans
la durée de notre mobilisation, de nos actions, de notre refus de
contamination, quici comme en Autriche, se gagnera le combat.
Au-delà de lémotion, cest au quotidien quil nous
faut construire la démocratie.
Mais pour que la résistance sorganise, il nous faut dabord
donner les moyens aux forces démocratiques autrichiennes dimposer
leur liberté. Nous savons que chaque association belge a déjà pris
contact avec son pendant autrichien et quun immense réseau se
tisse partout en Europe.
En coordination avec lensemble de ces initiatives, la CNAPD
propose que le monde associatif belge, tant francophone que néerlandophone,
adresse un signe, sans équivoque, de soutien à la constitution dun
large front de refus en Autriche. Que nous puissions, ensemble, sur
place, exprimer notre volonté disoler le FPÖ et dire, dans le
même temps, quaujourdhui, nous sommes tous un peu des
Autrichiens.
(Lettre d'invitation du 17 février
2000).
> Union des Progressistes
Juifs de Belgique (UPJB)
Pour nous convaincre de son entière bonne foi dans loffensive
(Pinochet et Haider) quil mène en faveur du respect des droits
de lhomme et de sa dignité, il faudrait que notre gouvernement
soit lui-même à labri de tout reproche sur ce plan. On est malheureusement
loin, très loin du compte.
(Extrait de léditorial de l Epoc,
le mensuel de lUPJB, mars 2000, page 6).
> Union des Taxis de Bruxelles
(UTB)
Nous taximen, travaillons avec des personnes d'origine étrangère non-européenne,
ils sont nos collaborateurs, nos clients, etc. Nous souhaitons, au
nom de tous et en saluant toutes les victimes du nazisme de la Deuxième
guerre mondiale et leurs familles, boycotter les clients officiels
de l'ambassade d'Autriche et tous les établissements de ce pays auprès
de l'Union européenne (
). Nous croyons qu'il faut lutter fermement
contre le fascisme en Autriche ou ailleurs et d'abord nettoyer devant
sa porte.
(Communiqué de l'UTB repris le 4
mars 2000 dans le quotidien "la Lanterne").
Textes recueillis par Alexandre Vick pour le site
web de RésistanceS (avril 2000)
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